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En plus d'être invité, j'ai été en entrevue et une caméra m'a suivi à certains moments clés de ma course. Ce fut un événement très spécial pour moi.
Ce vidéo de l'organisation contient les meilleures moments. On y voit deux extraits de mon entrevue à 3:07 et à 7:23 (tout le vidéo mérite d'être visionné). On me voit également traverser la ligne d'arrivée à 12:17.
Un moment émouvant alors que je termine, côte à côte avec mon ami Tim Nall, son premier Ironman.
Nous avons fait ce que nous faisons de mieux : Nous avons pris soins les uns des autres
Le Marathon Canadien de Ski est une famille avec ses skieurs, bénévoles, spectateurs et organisateurs. Nous partageons les bonheurs, les douleurs, les déceptions et les joies de cet événement. Ce que nous faisons le mieux est de prendre soins les uns des autres. Si l’un d’entre nous tombe ou manque de quelque chose, les autres sont là pour lui. Ce que nous avons vécu ensemble samedi le 11 février 2017 est un tragique accident. Un membre de notre famille n’est pas rentré à la maison. Quand c’est arrivé, nous avons fait ce que nous faisons de mieux : Nous avons pris soins les uns des autres. Certains directement au lieu de l’accident, auprès de la personne qui venait de tomber. D’autres ont cherché du secours. Tous le monde était disponible pour aider. Plusieurs d’entre nous ont été touchés au plus profond d’eux-mêmes. De nouveau, nous avons pris soins les uns des autres avec des mots d’espoir et de réconfort, même des accolades. Nous avons tous perdu un petit morceau de nous-mêmes sur la piste lors de ce samedi tragique. Mes pensées les plus sincères vont vers sa famille. J’ai peint ma Barre d'Or en noir pour ne jamais oublier.
Une histoire de motivation!
Si on m’avait dit que le Marathon Canadien de Ski allait me mener au Maroc, je ne l’aurais pas cru. L’aventure débute à l’été 2006 et se poursuit encore à ce jour… Je serai (si tout va bien) au Marathon des Sables (un ultra marathon de 250 km, en six étapes), au Maroc, en avril 2012… Tout ça grâce au Marathon Canadien de Ski de fond. Comment? À cause de ce fameux prix « Tour du Chapeau » qui me sert de motivation depuis les 5 dernières années.
Au cours de ce fameux été de 2006, alors que je débute une année sabbatique durant laquelle je me suis donné l’objectif de faire deux heures de sport à tous les jours, je croise plusieurs affiches invitant les gens au « Défi de l’Île de Montréal ». Une randonnée annuelle particulière qui consiste à faire le tour complet de l’île de Montréal, en patin à roue alignées, dans la même journée. Cela totalise 128 km. Je me pointe donc au rendez-vous, s’y trouve une belle gang de fous, à 6:00 du matin, le 3ième jeudi d’octobre, à Verdun. L’organisateur, Robert Fortier, bien connu sous le nom de « Wrong way Bob » par les participants du MCS pour faire quelques sections à l’envers de tout le monde, nous donne le départ. Sans le savoir, je venais de mettre le doigt dans l’engrenage… Un engrenage de motivation complètement capoté, qui me tient encore à ce jour. Je venais de prendre le départ de ma première épreuve de « longue distance ». Juste du bonheur…
Robert Fortier, l’organisateur du « Défi de l’Île de Montréal » me raconte, lors du gala, qu’il existe un marathon, en ski de fond, sur deux jours, où certains participants couchent dehors entre les deux journées de ski… Venant de terminer mon BAC en Plein air et tourisme d’aventure à Chicoutimi, je veux absolument participer à cet événement. Me voilà donc, sur la ligne de départ du MCS, en février 2007, pour réaliser mon premier MCS à titre de « Coureur des Bois BRONZE ». Juste du bonheur… Pour moi, je dois l’admettre, bonheur rime un peu avec douleur…J’étais tellement expressif lors de la fin de mon MCS en 2007, les bras dans les airs, la bouche ouverte, qu’une photo croquée sur le moment servira de photo promotionnelle pour l’édition 2010 du MCS. On voit tous mes plombages tellement ma bouche est grande ouverte…
Je découvre par la suite qu’il existe un prix qui s’appelle « Tour du chapeau ». Cela consiste à effectuer trois épreuves longues distance dans une même année… Après vérification et explication, les responsables du MCS acceptent que le « Défi de l’Île de Montréal » soit considéré comme une des épreuves admissibles. Il me manque donc seulement une épreuve. La règle indique qu’il doit y avoir un marathon, à l’intérieur du Tour du chapeau. J’avais participé à un seul marathon dans ma vie (Dublin en 2000) et je m’étais fais la promesse de ne plus courir de marathon après celui-là. La seule flexibilité que je m’étais accordé était de peut-être un jour, « marcher » un marathon… Voilà la motivation qui me manquait.
Je m’inscris donc, pour septembre 2007, à mon premier marathon de Montréal, que je ferai en « marche rapide ». N’étant pas un coureur, ni un marcheur de longues distances, cette épreuve sera la plus difficile de mon premier Tour du Chapeau. Mais ne vous méprenez pas, il ne s’agira toujours que de bonheur à mes yeux… Voilà qu’en février 2008, je reçois mon premier prix Tour du chapeau. Ce premier Tour du Chapeau, je l’ai dédié à Robert Fortier, « Wrong way Bob », l’organisateur du Défi par qui tout à commencé. Ma conjointe de l’époque se foutait bien de ma gueule lorsqu’elle a appris que je devais envoyer 50$ avec mon formulaire… Elle me dit : « Va t’acheter un trophée et écris ce que tu veux dessus ». Au fond, elle a un peu raison, mais par un processus mental que j’ignore, le fait de le recevoir de cette organisation lui confère un statut officiel, à mes yeux à tout le moins.
Les années suivantes, je réalise mon deuxième et troisième Tour du Chapeau. La motivation est toujours présente. En 2010, pour la réalisation de mon quatrième Tour du chapeau, j’ajouterai une épreuve de grande classe… Je participerai, pour le plaisir, à mon premier triathlon Ironman, à Lake Placid, au États-Unis. Quel bonheur… Wow! Pour mon quatrième Tour du Chapeau, celui de 2010, je dois donc faire un choix car j’ai quatre épreuves réalisées. Le MCS y est d’office, le Ironman y sera aussi. J’inscrirai, comme troisième épreuve, le Défi de l’Île de Montréal, encore une fois, pour la mémoire… Tout a commencé là, en 2006.
Nous sommes en 2011. Mon cinquième Tour du Chapeau est en route… Cette année, j’aurai (si tout va bien) encore quatre épreuves. Pour 2012, j’aurai (encore une fois si tout va bien), cinq épreuves… Je participerai, en plus du MCS, du DÉFI, du marathon de Mtl et du Ironman, au Marathon des Sables, au Maroc. Tellement de bonheur en perspective…
Merci au MCS et merci à Robert Fortier. J’ai trouvé, par ma participation à vos activités, une motivation à m’entraîner, à bien manger, à ne pas boire trop d’alcool et bien dormir… Mon existence a été enrichie profondément. Longue vie à vos organisations.
Pour conclure, quel bonheur ce fut de croiser « Wrong way Bob », en sens inverse il va sans dire, durant l’édition 2011 du MCS, mon cinquième… La boucle était bouclée…
Pierre Beauregard
Fier « Coureur des bois OR » (pages 196 et 197 du recueil)